(ENGLISH BIO BELOW)
Groupe pionnier et novateur de la french pop depuis 2010, référence incontournable célébrée ici comme ailleurs, La Femme revient opportunément Foutre le bordel pour paraphraser l’un des quinze titres de Paradigmes, un troisième album qui va enfin réchauffer l’hiver 2021. Après les succès de Psycho Tropical Berlin (2013) – couronné d’une Victoire de la musique – et de Mystère (2016), tous deux disques d’or acclamés par la critique, La Femme poursuit son chemin vers l’indépendance avec le distributeur indépendant IDOL et établit les nouveaux Paradigmes sur un disque d’une variété inouïe, d’une ambition folle et d’une richesse étourdissante. En mouvement perpétuel, en effervescence permanente, La Femme évolue au gré des courants musicaux contemporains, empruntant ici à l’electro, là au rap, sans jamais perdre les racines rock sixties et seventies qui les ont inspirés à leurs débuts depuis la côte basque. Au sommet d’une nouvelle vague française dont on ne compte plus les enfants et les cousins, La Femme a sillonné tous les territoires depuis dix ans, avec près de 500 concerts à travers le monde (dont plus d’une centaine en Amérique).
Dévoilé en septembre, le premier single Paradigme soulignait le flair visionnaire de La Femme : “Pendant la nuit les paradigmes s’effacent /Les masques tombent pour célébrer le néant et la folie/Dans cette énigme qu’on appelle la vie/ J’ai envie de courir et de pleurer”. Avec son sens éprouvé et encensé du refrain, de la mélodie et du gimmick, La Femme se rappelait aux bons souvenirs des mélomanes qui chantent et dansent sur l’air de Sur la planche, Télégraphe, Antitaxi, Nous étions deux, Sphynx, Septembre, SSD ou Où va le monde ?, encore un titre idoine dans un monde incertain soumis à la pandémie, au (re)confinement et au couvre-feu nocturne.
Attendu depuis cinq ans, ce troisième album événementiel de La Femme, Paradigmes, est extrait d’un recueil d’une centaine de chansons que le groupe a composées depuis une décennie. Dans cette quinzaine de titres savamment choisis, certains morceaux font déjà office de classiques immédiats, comme Le sang de mon prochain, ballade intemporelle et suite idéale à l’antienne Le vide est ton nouveau prénom sur le précédent LP. “Notre but premier est de sortir tout qu’on écrit et compose”, répètent en chœur Sacha Got et Marlon Magnée, le binôme historique de La Femme, imaginant un temps une succession de maxis thématiques et conceptuels (Western, Hawaïenne, Nymphes et succubes…), avant de préférer tout mélanger sur un troisième et passionnant chapitre discographique, où l’abondance ne nuit jamais. Avec Paradigmes, La Femme agrège l’adrénaline de Psycho Tropical Berlin à la folie douce de Mystère, catapultant tous ses fantasmes esthétiques et ses obsessions musicales dans un bain bouillonnant.
Gardant les plages les plus mémorables et addictives, les deux songwriters piochent dans leurs références XXXL (du Velvet à Kraftwerk, de Morricone à Moroder, de Gainsbourg à Marie et les garçons, des Beach Boys à Zouzou) l’éventail d’un spectre musical aussi varié que coloré. Comme à l’accoutumée, La Femme accueille de nouvelles et mystérieuses voix féminines pour interpréter des chansons en formes d’hymnes instantanés (Paradigme, Cool Colorado), de tubes générationnels (Foutre le bordel, Pasadena), de rengaines entêtantes (Nouvelle Orléans, Disconnexion), de morceaux apatrides (Le jardin en espagnol, Foreigner en anglais), et de plages instrumentales (Lâcher de chevaux), se jouant de tous les styles, déjouant tous les pièges.
Toujours aussi inspirés, imaginatifs et surprenants, ingénieux et précurseurs, les membres de La Femme ont décidé d’offrir un pendant audiovisuel à leur troisième album, en réalisant une émission télévisée à mi-chemin improbable entre Droit de réponse de Michel Polac, Phantom of the Paradise et Les Inconnus. Les clips des deux premiers singles, Paradigme et Cool Colorado, donnent à voir l’ambiance enfiévrée dans les sous-sols du Petit Palace parisien, où La Femme fout littéralement le bordel comme dans une auberge espagnole. Avec son nom de groupe en pleine résonance avec les mutations du paradigme masculin/féminin, La Femme compose, encore une fois, la bande-son libre, foutraque, inattendue, turbulente, joyeuse, décomplexée et alternative de l’époque. Après une année 2020 à oublier définitivement, 2021 ne pouvait pas mieux commencer que sous le signe de La Femme, un groupe qui mélange le passé au présent, tout en imaginant l’avenir.
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Few bands have invigorated French pop like La Femme over the last decade, and in 2021, they’re coming to make all of our lives better. Paradigmes, the much-awaited third album from the Paris-based, Biarritz band, offers a shift in how we see the world, a kaleidoscopic vortex to a different, more vibrant dimension.
La Femme have always assimilated the sounds that surround them. Their 2013 debut album Psycho Tropical Berlin paid homage to kosmische, surf rock and cold wave; the followup – 2016’s Mystère – hybridised elements of psych disco, Egyptian iconography and intoxicating flavours of 90’s Motown hip hop. It’s music for the internet age that draws on vintage and eclectic good taste, where playful, sonic Dadaist collages are turned into something ebullient and remarkable, strewn with lyrics that are feisty, funny, philosophical and sometimes forlorn.
The two main songwriters who started the band together, Sacha Got and Marlon Magnée, are the traditional heart of La Femme, and their vision is consolidated on stage by the masterful rhythm section of Sam Lefevre and Noé Delmas (bass and drums, respectively), and sublimated by the vocal talents of female singers like Alma Jodorowsky, Clara Luciani, Clémence Quélennec, Grâce Hartzel and Jane Peynot: “There are quite a lot of jazz musicians on this album,” say Got and Magnée, “and loads of female singers – as there were on the previous records. The banjo player on ‘Disconnexion’ comes from Memphis. But as always, there are no official featured artists or guest star appearances.”
Within this album of beautifully-curated electropop you will hear everything from coldwave to yéyé, Kraftwerk to the Velvet Underground, all distilled and sequenced and psychedelicized
so that it sounds uniquely La Femme. The title track is a brassy blast of sizzling electro that imbues the spirit of flappers and philosophers, cabaret and art deco and Fritz Lang’s masterpiece Metropolis, all underpinned with a touch of lyrical melancholy.
These retrofuturist influences are brought to the fore in the video too, and we’ve also been promised a La Femme feature film that’s currently in post-production which has been described as a cross between Monty Python and Phantom of the Paradise. The videos for the title track and ‘Cool Colorado’ both imbue some of the feverish atmosphere of the basement of the Parisian Petit Palace where it was filmed, while a sneak preview promises plenty of grotesque cabaret, psychedelic hijinks, gender fluidity and the unexpected appearance of Michel Foucault from beyond the grave! More on this as it emerges…
The album Paradigmes too is cinematic; a celluloid-like window into a playful alternative universe where travelling far and wide is still the order of the day. It’s a psychogeographic and sometimes psychotropic trawl which includes a detour to the apricot gardens of the Iberian Peninsula on the gorgeous Spanish language ballad ‘Le Jardin’. ‘Foreigner’ meanwhile is a synthpop banger recited in English.
Speaking of which, America is an important part of Paradigmes, and its rugged landmass looms large. At the album’s heart is a triptych of songs with titular US place names, some conjured from experience, and others dredged up from the imagination. ‘Cool Colorado’ melts the senses majestically as it recounts a glorious smoke in the Rockies; ‘Pasadena’ is a moody rap song set at school, and ‘Nouvelle Orléans’ swirls with swooping backwards electric guitars and forward-looking electro arpeggios, peripatetic bass and breakbeats.
Furthermore ‘Le sang de mon prochain’ is a vampire love song that’s related to the myth of the succubus, and instrumental ‘Lâcher de chevaux’ evokes spaghetti westerns seen through the eyes of Italian geniuses like Enio Morricone and Giorgio Moroder, lassoing Americana and giving it a distinctly European feel. And let’s not forget ‘Foutre le bordel’, a song that perhaps remains best untranslated, a kickass motorik punk party anthem that also could have been produced by Moroder and performed by the specter that possessed Plastic Bertrand.
“Geography must be important to us because of the fact we travelled quite a lot over the last few years, and different places brought different inspiration to us. We like the folklore of places and what comes out of them.” As a band of great international standing who’ve played everywhere, from Glastonbury, Austin Psych Fest, Sziget, to Music Wins in Argentina, they are looking to stand on their own feet with this coming self-produced release, going fully independent in partnership with their distributors Idol for all regions. And let’s hope they’ll be able to reach some of those regions next year too.
“A bit like everyone else, it is very hard to plan anything or to know when we are going to be able to play again. We try to plan things, but given the current situation, we have not announced any concert yet.” La Femme’s legendary live shows are aesthetically rich and decadently bawdy, like catwalk runways crossed with Caligula, though we may have to enjoy the adventures of Paradigmes from the comfort of our own homes, like that great dandy armchair explorer des Esseintes in the symbolist classic À rebours. Whatever happens, La Femme’s next record will definitely brighten up 2021 that little bit more. Paradigmes is a record that lives in the moment, even if that moment is a challenge right now.