La Femme est une énigme. Une émanation sonore. Un groupe à tiroirs aux multiples visages.
La Femme ressort et c’est tout son spleen crasse qui macule les trottoirs gris de la ville,
dans une pluie synthétique dardée de saturations blêmes.
La Femme naît à Biarritz à l’aube des années X, quand Sacha et Marlon, munis d’une guitare et de Garageband, entament leurs premières compositions. Ils s’essayent à divers styles, de la chanson française pop des années 60’s / yéyé à la musique surf californienne. Ensemble ils triturent pianos, synthés et planches de surf. Marlon doit alors déménager à Paris, où il rencontre Sam, bassiste. Ils se font les dents avec S.O.S mademoiselle, groupe de rock français à l’ancienne avec Olivier Peynot au chant, tandis qu’à Biarritz, Sacha affute ses riffs de guitare et fait pousser la reverb avec le groupe de surf “Les Redoutables !”.
Sacha, bac en poche, rejoint ensuite ses potes à Paris. Ils écoutent des groupes de cold wave français, Deux en Tête, et les groupes à synthé, Marie et Les Garçons surtout, qu’ils apprécient beaucoup. Et ils affinent leur propre style : surf wave, bizarre wave, strange wave, weird witch wave, silly mental wave ou ‘Psycho Tropical Berlin’. Comme on veut, pourvu que ça se termine en vague.
Ainsi Sacha, Marlon et Sam créèrent LA FEMME. La Femme n’a pas de frontières, ni dans le style, ni dans les voix. Elle est une quête de nouvelles textures sonores, d’images et de sensations.
Ils montent le premier live du groupe en quelques jours quand Pandora Decoster leur propose de se produire sur une grosse scène pour une compétition de surf à Biarritz. Noé à la batterie et Clémence au chant les rejoignent. La Femme, encore floue et changeante, prend forme. On est en 2010, elle offre alors un premier tube plutôt bon enfant, qui se fredonne en sifflotant ou en surfant : ‘Sur la planche’. La Femme se découvre : des garçons et des filles, autant de probabilités, pas mal de mystère et beaucoup d’énergie. Le groupe sort très vite son 2ème EP auto-produit « Paris 2012 », dont il réalise le clip.
A la fin de la vidéo, ils font exploser la tour Eiffel. Il est temps d’aller voir ailleurs.
Après avoir éclusé les bars de Paris, La Femme part en mode tournée riche en aventures avec une trentaine de dates aux U.S, puis dès son retour en France, joue au Festival des Inrocks, aux Francopholies de la Rochelle ou au Jazz festival de Montreux. Dans la foulée, bientôt rejoints par Nunez Ritter Von Merguez dit “la sauterelle” aux rythmes et à la danse et par la belle Clara Luciani au chant, La Femme se ballade un peu partout : d’outre-tombe à Berlin, en passant par Londres, Bruxelles ou encore Roubaix. Citoyenne et moderne, La Femme sillonne toute l’Europe.
Et pour autant, La Femme reste un mystère, car rien n’est figé dans son univers perpétuellement en mouvement. Le groupe, tentaculaire, sera composé de 3 garçons (Marlon, Sacha, Sam) à temps plein et forcément dans le vent – des vagues de Biarritz au macadam de Paname -, rejoints en studio pour leur premier album par plusieurs chanteuses (Clémence, Clara, Marilù, Jeanne, au gré des envies, des octaves ou bien des dispos).
En Janvier cette année est paru un Ep quatre titres éponyme, illustré par un clip psyché double, petit court métrage épique et baroque de 11’ : « La Femme / Hypsoline ». En Avril sortira le premier album du groupe, « Psycho Tropical Berlin »:
“donc voilà, c’est l’histoire d’un couple qui a échappé au chaos et qui essaye de survivre en veillant l’un sur l’autre” – le danger est partout (lit-on dans le livret)
Rock et pop, rococo bauhaus, sous influences multiples (Kraftwerk, Elli & Jacno…) La Femme n’a qu’une envie ; vous donner du plaisir. Généreuse et accueillante, elle vous tend sa main blanche ; si vous la saisissez, ce sera peut-être le frisson de votre vie.