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Le deuxième album de Music On Hold hisse à son paroxysme une ambiguïté décidément bien cultivée entre des ambitions nouvelles et la posture d’attente d’un groupe qui n’a jamais aussi bien porté son nom.
Réalisé dans une cave du 7e arrondissement, épaulé de Ray Jane et « entouré d’un groupe de personnes parvenant à se concentrer, eux, plus de 15 minutes sur quelque chose », « MOH4Ever » est une des choses les plus personnelles qu’Emile Cartron-Eldin livre aujourd’hui, « depuis les ateliers pâte-à-sel en maternelle ».

En ouverture, « His Master Voice » transforme l’hommage à un proche récemment décédé en homélie dansante d’un clown triste. Très logiquement suivent « Wander », l’errance dans un Paris parcouru en long et en large au moins dix mille fois déjà, puis « Music On Hold 4 Ever » qui sort le titre de cet album dans un cri assorti d’une invitation à « débrancher » son chanteur. On y entend un poil du tout premier single du groupe, « Bread », passé au prisme du « Up all night » de Beck.
« Citadel », fin de face A de 6 minutes et demi, clame haut et fort façon bris de chaînes la nostalgie de l’école buissonnière et une envie de ne pas mourir (en tout cas pas comme Darby Crash). S’y mélangent – à l’image de tout cet album – l’ingéniosité versatile de LCD Soundsystem et Gorillaz et les arrangements de l’italo-disco d’un Roberto Zanetti (aka Savage). Avec « Over », « Home », « Taming a tiger » et « Last Laugh », la face B prolonge le délire d’équilibriste en convoquant pêle- mêle, souvenirs à Vienne, reprise de consommations excessives, le fait que « le directeur de la réserve fédérale des États-Unis est un sacré faux-cul » et sautes d’humour/humeurs cyniques d’un mec se laissant submerger par elles dans une perpétuelle after-party.
Du premier LP, « 30 Minutes Of… » à la sortie déjà retardée, à la tournée hachurée, « Music On Hold 4 Ever » creuse le sillon d’une pop raffinée mais plus aussi « solaire » que certains ont pu la décrire au moment où tout avait semblé aller vite. Conservant un semblant d’immédiateté, les 8 morceaux de ce deuxième album ouvrent de nouvelles perspectives par leur sophistication élégante, dans une touche assez française et bel et bien originale de bricolages et expérimentations dont le groupe peut se targuer.
« I’m twenty-nine, and i don’t wanna die ».

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Music On Hold’s second album raises to its climax an altogether well-cultivated ambiguity between new ambitions and the waiting posture of a band which has never lived up to its name so well.

Produced in a cellar in the 7th arrondissement of Paris, supported by Ray Jane and “surrounded by a group of people who manage to concentrate on something for more than 15 minutes“, “MOH4Ever” is one of the most personal things that Emile Cartron-Eldin delivers today, “from the salt-dough workshops in kindergarten”.

Opening, “His Master Voice” transforms the tribute to a recently deceased loved one into a sad clown’s dancing homily. With no surprise follows “Wander” and roaming in a Paris traveled up and down at least ten thousand times already. “Music On Hold 4 Ever” then releases the title of this album in a cry accompanied by an invitation to “unplug” his singer. We hear a bit of the group’s very first single, “Bread”, taken through the prism of Beck’s “Up all night”.

“Citadel”, 6’30” end of side A, loudly proclaims as a chain-breaking the nostalgia of truant school and a desire not to die (at least not like Darby Crash). Mixed in – like this entire album – are the versatile ingenuity of LCD Soundsystem and Gorillaz with Italo-disco arrangements from Roberto Zanetti (aka Savage).

With “Over”, “Home”, “Taming a Tiger” and “Last Laugh”, side B prolongs the tightrope walker’s delirium by summoning in no specific order, memories in Vienna, resumption of excessive consumption, the fact that “the director of the US Federal Reserve is a real fake-ass” and the cynical humo(u)rous swings of a guy overwhelmed by them in an everlasting after-party.

From the first LP, “30 Minutes Of…” and its already delayed release, its chopped tour, “Music On Hold 4 Ever” digs a refined pop, no longer as “solar” as some could have described it when everything seemed to be going quickly. Retaining a semblance of immediacy, the 8 pieces of this second album open up new perspectives with their elegant sophistication, in a quite French and truly original touch of DIY and experimentation that the group can pride themselves on.

« I’m twenty-nine, and i don’t wanna die ».